Le système d’immatriculation des véhicules (SIV) en France, instauré en 2009, a permis une gestion simplifiée et centralisée des immatriculations. Cependant, avec l’augmentation constante du nombre de véhicules, une question se pose : que faire lorsque le SIV atteindra la limite des immatriculations ? Cette situation, bien que théorique, mérite d’être anticipée. Car elle pourrait avoir un impact significatif sur l’attribution des numéros de plaques.
Le fonctionnement actuel du SIV
Le SIV attribue des numéros d’immatriculation sous le format AA-123-AA. Une combinaison alphanumérique qui permet une gestion nationale des immatriculations, contrairement au système précédent qui était basé sur les départements. Avec ce système, chaque véhicule reçoit un numéro unique qui ne change pas, même lors de la revente ou d’un déménagement.
Le SIV permet une grande capacité d’attribution de numéros grâce à sa structure alphanumérique. En théorie, ce format permet de générer un nombre de combinaisons possibles largement suffisant pour couvrir les besoins actuels du marché automobile français. À l’heure actuelle, une partie importante de ces combinaisons reste encore disponible. Mais une question se pose : que faire lorsque le compteur atteindra son maximum ?
Pourquoi cette question se pose-t-elle ?
Bien qu’on estime que nous sommes encore très loin d’atteindre la limite, le rythme d’attribution des immatriculations augmente chaque année. Actuellement, des séries telles que GH-000-AA sont en cours d’attribution. Au fur et à mesure que le système progresse, les combinaisons disponibles se réduisent. Les responsables du SIV devront tôt ou tard envisager une solution pour faire face à ce problème.
Les solutions possibles pour anticiper la saturation lorsque le nombre d’immatriculations atteindra sa limite avec le SIV.
- Ajouter un caractère supplémentaire
Une des solutions les plus simples serait d’ajouter un caractère supplémentaire dans le format des plaques. Par exemple, en passant à un format du type AAA-123-AA, le nombre de combinaisons possibles augmenterait considérablement, repoussant ainsi la limite de plusieurs décennies. - Modifier la structure des plaques
Une autre approche serait de réorganiser l’ordre des lettres et des chiffres. Par exemple, en inversant les groupes ou en modifiant leur disposition, on pourrait créer de nouvelles possibilités sans devoir augmenter la taille des plaques. - Réutiliser des anciens numéros
Dans d’autres pays, les autorités réutilisent des numéros d’immatriculation après la radiation des véhicules correspondants. - Mettre en place un nouveau système d’immatriculation
Si ces ajustements ne suffisent pas, il est possible que la France doive se tourner vers un nouveau système d’immatriculation. Cela pourrait inclure l’intégration de nouvelles technologies, comme des codes numériques ou une gestion encore plus centralisée des immatriculations.
Bien que le SIV soit encore loin d’atteindre sa capacité maximale, il est crucial de prévoir des solutions lorsque le SIV atteindra la limite des immatriculations pour éviter toute saturation future. Anticiper cette évolution assurera une gestion fluide des immatriculations à long terme.
Une refonte du SIV est justement en cours depuis 2021 et se poursuit actuellement pour répondre à ces enjeux. Pilotée par l’ANTS, cette modernisation vise à renforcer la sécurité, améliorer la traçabilité des véhicules et préparer le système aux défis futurs, notamment la saturation des combinaisons disponibles. Le projet prévoit également une meilleure interconnexion avec les bases européennes et une lutte accrue contre la fraude.
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Mise à jour le 25 avril 2025
