L’avenir des Zones à Faibles Émissions (ZFE) reste flou. Les automobilistes attendent une décision claire sur leur maintien ou leur suppression, mais le gouvernement repousse encore les discussions.
Prévue le 30 septembre, la commission mixte paritaire (CMP) devait examiner le projet de loi de simplification de la vie publique, qui inclut la suppression des ZFE. Finalement, le gouvernement a décalé les débats de deux à trois semaines.
Ce nouveau report ajoute un coup de frein supplémentaire à un calendrier déjà bousculé par l’instabilité politique actuelle.
Concrètement, les ZFE restent en place dans tout le pays. Les règles de circulation ne changent pas et les contrôles continuent. De nombreux automobilistes et motards commencent à perdre patience.
Qu’est-ce qu’une ZFE ?
Une Zone à Faibles Émissions limite l’accès des véhicules les plus polluants dans les grandes villes.
Le but : respirer un air plus sain et protéger la santé de tous.
Chaque ville fixe ses propres règles : certaines bloquent déjà les voitures Crit’Air 4 et 5, d’autres prévoient d’étendre les restrictions.
Pour savoir si vous pouvez circuler, regardez votre vignette Crit’Air : plus votre véhicule est propre, plus êtes libre de rouler.
Pourquoi ces zones existent ?
Les Zones à Faibles Émissions visent à rendre nos déplacements plus propres, sans pour autant bloquer complètement les automobilistes.
Elles répondent à une urgence bien réelle : la pollution de l’air cause plus de 40 000 décès prématurés par an en France, selon le ministère de la Transition écologique.
Le cadre légal
Pour lutter contre cette pollution, l’État a inscrit les ZFE dans la loi.
Deux textes fixent les règles :
- La Loi d’Orientation des Mobilités (2019) a introduit le principe des ZFE.
- La Loi Climat et Résilience (2021) les a rendues obligatoires dans les villes de plus de 150 000 habitants.
Ces mesures permettent aux collectivités de restreindre la circulation des véhicules les plus polluants quand la qualité de l’air se dégrade.
Une amélioration réelle, mais des défis persistants
La qualité de l’air s’est nettement améliorée en France depuis vingt ans : les émissions d’oxydes d’azote ont chuté de 62 %, et les particules fines PM10 et PM2.5 ont reculé respectivement de 55 % et 65 %.
Malgré ces progrès, certaines grandes villes dépassent encore les seuils européens, notamment pour le dioxyde d’azote (NO₂). Le transport routier reste responsable d’environ 15 % des particules fines émises.
Les ZFE ont déjà produit des effets concrets : à Paris et Lyon, les niveaux de NO₂ ont baissé d’environ 30 % depuis 2018.
Mais la mesure reste controversée. Beaucoup d’automobilistes dénoncent une injustice sociale pour les ménages modestes, une inégalité territoriale pour les zones mal desservies, et une complexité administrative liée aux différences entre villes.
Pour répondre à ces critiques, le gouvernement renforce les aides et cherche à rendre le dispositif plus simple et plus équitable.
A consulter :
Vous pouvez cumuler les aides locales et nationales.
Déploiement des zones à faibles émissions (ZFE) en 2025
En 2025, la France compte 25 zones à faibles émissions actives. Elles concernent les grandes villes où la pollution de l’air reste élevée.
Les principales ZFE en activité
Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Lille, Toulouse, Strasbourg, Rouen, Reims, Nice, Montpellier, Nantes, Bordeaux, Saint-Étienne, Caen, Nancy, Dijon, Nîmes, Pau, Rennes, Le Havre, Angers, Annecy, Annemasse et Clermont-Ferrand.
Ces villes appliquent déjà des restrictions selon le classement Crit’Air des véhicules. Les règles diffèrent, mais le principe reste le même : plus votre véhicule pollue, plus ses déplacements sont limités.
D’autres agglomérations préparent leur lancement : Amiens, Avignon, Bayonne, Brest, Chambéry, Dunkerque, Limoges, Metz, Mulhouse, Orléans, Perpignan, Toulon, Tours et Valenciennes. Pour l’instant, ces zones interdisent surtout les véhicules non classés (sans vignette Crit’Air).
Pour vérifier la situation dans votre ville, rendez-vous sur : mieuxrespirerenville.gouv.fr
Le rôle central de la vignette Crit’Air
La vignette Crit’Air est donc au cœur du dispositif des ZFE.
Ce petit macaron, obligatoire pour circuler dans les grandes agglomérations, classe chaque véhicule selon son niveau de pollution.
Ce classement dépend de trois critères :
- le type de carburant,
- la norme Euro du moteur,
- et la date de première immatriculation.
Catégorie | Type de véhicule | Accès en ZFE |
Crit’Air 0 | 100 % électrique ou hydrogène | Autorisé partout |
Crit’Air 1 | Essence Euro 5/6, hybride | Autorisé |
Crit’Air 2 | Diesel Euro 6, essence Euro 4 | Variable |
Crit’Air 3 | Diesel Euro 4, essence Euro 3 | Restreint |
Crit’Air 4-5 | Véhicules anciens | Interdits |
Sans vignette, un véhicule est considéré comme non classé.
En cas de contrôle, le conducteur risque une amende de 68 €.
Astuce : commandez votre vignette sur certificat-air.gouv.fr ou simulez votre classement avant vos déplacements.
Quelle évolution pour les ZFE en 2025 ?
L’avenir des ZFE reste flou. La commission chargée d’examiner leur possible suppression a repoussé ses débats de plusieurs semaines.
En attendant, les restrictions restent en place, surtout à Paris et Lyon, où les règles sont les plus strictes.
Préparez votre véhicule pour les ZFE 2025
Avant de circuler dans une Zone à Faibles Émissions, assurez-vous que vos plaques d’immatriculation sont propres, lisibles et conformes à la réglementation. Une plaque abîmée ou non homologuée peut entraîner une amende, au même titre qu’une absence de vignette Crit’Air.
Vérifiez donc votre vignette Crit’Air et vos plaques d’immatriculation !
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Mise à jour le 9 octobre 2025